Drago Malefoy est un garçon tout a fait charmant. Je n'en reviens pas lorsque j'entends les Gryffondor l'accabler de tous les maux. Ils le disent diabolique, malsain, perfide et hargneux. Moi je pense que c'est de la jalousie. Drago ne ferait pas de mal à une mouche, il est juste et loyal et méprise l'injustice. C'est pour ça qu'il n'aime pas Harry Potter : car selon lui ce qu'on lui offre ne lui revient pas de droit. Sa gloire ne repose sur rien. Ce n'est pas lui qui s'est battu contre Vous-Savez-Qui ! C'est sa mère qui a jeté un sort à Harry pour que les sortilèges ricochent ! Lui n'a fait que chier dans sa couche. Harry n'est pas un héros : Drago en est un.

De toute façon Drago est un garçon plein d'esprit : nous trouverons un moyen de détruire Harry Potter. Et si au passage on peut faire du mal à Granger, ça me va encore plus. Mais qu'aucune fille ne s'avise de s'approcher un peu trop prêt de Drago : il est à moi.

Je n'ai que faire de Harry Potter ! Ce type est d'un ridicule sans borne qui frôle le pathétique. Ce pauvre Lion n'a même pas été fichu de naître dans une famille avec des parents ! Voldemort aurait pu l'achever, je n'aurais pas eu à composer avec ce crédule. Et quand je pense que je lui ai publiquement proposé mon amitié, en 1ère année ! Heureusement qu'il a refusé ! Imaginez-vous une seule seconde qu'il me suive toutes les journées ? J'ai déjà deux gorilles, pas besoin d'avoir un empoté en plus ! De toute façon mon père m'aurait interdit de le fréquenter... Attendez qu'il père sache qu'Hagrid a été nommé professeur, tiens ! Dumbledore va avoir la barbe qui va fumer, moi je vous le dit ! Cette école devient une blague, réellement. Heureusement que Pansy me permet de relâcher la pression...

Je rêve, depuis ma seconde année, de voir mourir Hermione Granger. Cette Sang de Bourbe en est venue aux mains avec moi, durant le Club de Lockhart ! Et il se murmure qu'elle a voulu prendre mon apparence, encore l'année dernière. Et j'ai aussi cette désagréable impression qu'elle s'en est prise à mon chat. A chaque fois que je l'amène avec moi dans la Grande Salle, elle le regarde bizarrement, comme si elle voulait le manger. J'attends que ça qu'elle s'en approche : à cette occasion, je la frapperait jusqu'à entendre ses os craquer. Ensuite, je la ferai renvoyer. Pas de Moldus à Poudlard !

Ouais, je suis en dernière année. Alors t'as plutôt intérêt à dégager de là sinon je te broie les os. Tu sais, tu devrais prendre gare car hier encore j'ai été dans le bureau de Rusard. Mais cet idiot ne peut plus grand chose contre moi. Il sait que je suis à l'origine des pires problèmes qui arrivent dans ce château, mais ne peut pas le prouver. Mais s'il le pouvait, j'aurais été renvoyé environ trente-deux fois. Ainsi donc, hier, j'ai envoyé Katie Bell à Ste Mangouste. Le match de Quidditch opposant Serdaigle à Gryffondor approche : je veux que mon équipe est toutes ses chances de son côté. Alors j'ai lancé à Katie un sortilège assez puissant pour qu'elle ne soit pas en état de venir avant un bon mois. Je sens que la Coupe est pour nous cette année... Il suffirait que Hagrid s’assoit par mégarde sur Potter et ce serait parfait.

Je ne comprend pas comment le Ministère peut-il accepter qu'une école avec autant de prestige que Poudlard accepte du personnel comme Hagrid ou le professeur Trelawney. Nous sommes dans une école, pas dans un zoo ! Je vous assure que je regrette mon choix. Je n'aurai jamais du refuser l'invitation de l'Institut Beauxbâtons ! Mais bien sûr cela peut se comprendre : si l'une des écoles les plus reconnues au monde vous invitait, mais vous éloignait de votre famille, de vos amis et de ce que vous aimez, tout le monde à ma place aurait refusé ! Mais vu ce qu'il se passe ici, la France m'aurait fait le plus grand bien. Au bout d'un moment il faut être lucide : la Grande-Bretagne tourne au n'importe quoi. Fudge, Dumbledore, Cuffe : plus rien ne tombe sous le sens. J'aurai du partir !

Je n’aime pas les femmes. Ça c’est clair et net et je pense que tout le monde le sait à Poudlard. Ma mère s’inquiétait de ça, justement. Elle me disait de me taire, de ne pas le dire car sinon on m’ennuierait avec ça. On me ferait des remarques désobligeantes. C’est ridicule. Personne ne m’a jamais ennuyé. Il faut dire que je bénéficie de l’aura de mon père : il est en prison en ce moment. Il purge sa peine pour avoir soutenu Vous-Savez-Qui. Je trouve ça affreux comme façon de faire. Ils ont enfermé mon père car il avait le courage d’affirmer ses convictions. On lui interdit d’exprimer son point de vue. Mais je vais vous dire une chose : mes amis et moi, on est bien décidé à reprendre la flambeau. Dumbledore et Potter ne verront rien venir, ils sont idiots. Car un jour, mes amis et moi, on sera la relève. Nous mettrons le pays à feu et à sang, puis nous libérons les forces obscures et Vous-Savez-Qui avec.

J'ai cette fichue impression d'être atterrit ici par hasard. Genre je suis tombée de je ne sais quelle soucoupe volante, larguée par je ne sais quelle bestiole pour je ne sais quelle raison. Toujours est-il que je n'ai rien demandé à qui que ce soit. J'ai pas non plus demandé à venir à Poudlard. J'étais bien parmi ma famille de "moldus". Puis on m'a arrachée à eux. Je suis tombée dans une maison sordide : les Serpentard. Ça passe mal. Je suis ce qu'ils appellent une Sang de Bourbe. Ils me font beaucoup pleurer. Du coup les autres maisons m'accueillent plus ou moins. Il m'arrive de faire de longue fugue pour aller vivre avec eux. Et quand ça ne suffit pas, je prends des médicaments qui me font planer jusqu'à un autre monde. C'est fantastique.

Il se murmure au Ministère que des forces obscures émergent. Ils ne le disent pas mais ils sont en état d'alerte. Ils commencent à vouloir former plus d'Auror et tout ça... Moi j'ai trouvé un moyen plus sûr de lutter contre le mal : ma braguette. Non, sans rire, coucher partout, devenir un Don Juan et être désiré est une arme véritable. Vous misez tout sur votre physique, vous devenez un objet de fantasme et le tour est joué. Bien sûr il faut savoir jouer avec l'envie des gens, apprendre un peu sur eux avant de les "manger". Moi j'aime prendre mon temps. Faire le jeu du "je t’aime moi non plus". Même si l'autre bave d'envie, je ne cède pas. C'est altruiste : plus ils attendent et plus ils prennent leur pied. Et plus j'assure ma rente et ma survie.

Paternoster est devenu synonyme de bouleversement. Toujours à l'affût de la moindre connerie à faire, je suis là quand il est opportun d'être. J'ai jamais était HS. Exemple : la dernière soirée des Gryffondor. Personne hormis eux n'était censé être au courant. Il se trouve que moi je l'étais. J'ai donc organisé une "contre soirée". Le principe est simple : tu colles un papier magique aux murs : il se déclenche devant un Serpentard uniquement et dévoile son contenu. Là, j'avais fixé le rendez-vous dans mon dortoir. On fut une trentaine. J'avais assez de bombabouses pour le triple. Chacun en prit une et on alla saboter la soirée des Lions-à-pâquerettes. Le dortoir n'a plus jamais eu la même odeur, à ce qu'il se dit...

Il y a eu l'avant et l'après, si tu veux. Avant j'étais le complice de toutes les magouilles, le super bon pote de Flint. Et après j'ai été l'amoureux transi, incapable de dire merde à ce qu'elle voulait et qui ne cessait de vouloir l'aimer plus encore, qui ne cessait de vouloir la protéger. Ca a été un virage dans ma vie, je pense. Je suis devenu adulte, en fait. Et par amour j'ai donc mis de côté tout ça, la guéguérre qu'on se faisait. C'était stupide. Mais bon, sans moi ou pas, elle continue. Alors je m'efforce de tout faire pour que les assauts de ma maison échoue, histoire que ma petite femme ne soit pas blessée ou prise à partie... Je joue un double jeu. Et si je me fais choper je suis mort.