Depuis ma transformation, les liens entre mon épouse et moi se sont renforcés. Nous nous comprenons sans même nous parler et nous avons élaborés des projets communs que nous avons hâte de mettre en place. Nous prenons bien sûr notre temps afin de ne pas nous précipiter dans un gouffre dont nous ne saurons nous relever. Mais, à l'heure actuelle, nous ne pouvons plus reculer. C'est ainsi que l'on a autorisé et même encouragé les rapports mixtes : ceux entre humains et vampires. Il se trouve que nous étions un peu réticent mais notre royaume ne fait que de s'étendre depuis que cette mesure a été prise. Nous ne cherchons pas une emprise terrestre, simplement à asseoir notre autorité.

Si au début de ma transformation, j'étais mélancolique de ma vie humaine, j'ai appris très vite comment profiter de ma seconde jeunesse. Aujourd'hui je me sens capable de grandes choses, surtout avec mon mari près de moi. De plus, en tant que reine, je suis en droit de disposer de privilèges que de simples vampires ne possèdent pas. Ma parole fait force de loi et l'on s'inclune sur mon passage. J'essaye toutefois de ne pas sombrer dans le despotisme, même si c'est très dur. J'ai tant de pouvoirs, nous sommes si imposants face à la troupe de vampires que nous contrôlons... Du coup, parfois, il m'arrive de m'emporter. Alors je tue mes suivants, ou même les vampires fautifs. On me craint, c'est certain. Je suis un peu moins patiente que mon mari... Mais je crois que mes colères noires l'amuse.

Je suis un vampire depuis des centaines d'années, et cela se ressent. Je suis doté d’un fort charisme et d’une présence imposante et bien sûr, j'impose le respect autour de moi. On peut dire que je suis celui que la royauté envoie quand il y a besoin de tuer... D’ailleurs, s’ils le voulaient vraiment, la royauté pourrait m'envoyer et, accompagné, nous terrasserions en un souffle tout ennemi de toute race... et se proclamer race supérieure. Peut-être qu’un jour nous reprendrons la place qui nous est dû.. sur le devant de la scène.. du moins, c’est une sombre idée qui repose dans un coin de ma tête... Étant un des anciens, j'ai su acquérir une influence et une importance qui n'est pas des moindres. Donc, je peux imposer bon nombre de mes idées... Si à cela on ajoute mon ancien statut de noble français, me refuser quelque chose devient presque contre nature. Mais attention : j'ai beau être raffiné, je n'en reste pas moins un vampire sanguinaire, vicieux et tortionnaire, ainsi qu'un brin tyran. Car tuer est un jeu pour moi. Plus il y a de mort et plus je vis.

Mon regard d'un calme absolu envouterait n'importe qui. Il a d'ailleurs charmé une vampire qui, dès le premier regard, a voulu me prendre sous son aile. C'est d'ailleurs grâce à elle que j'ai pu atteindre un âge vénérable car, je ne suis pas de ceux qui tue sans états d'âme. J'ai toujours été d'une nature conciliante, préférant réfléchir avant d'agir. Je suis suiveur, assez rêveur et je profite de 'la vie'... Toutefois je marque les esprits plus par ma vivacité d'esprit que par mon action sanguinaire. Je suis d'ailleurs de ceux qui ne supporte pas la nouvelle loi de la royauté, la trouvant contre-nature et je profite de mon statut d'ancien pour l'affirmer haut et fort. Et si l'on ne m'écoute pas je suis prêt à utiliser la force avant qu'il ne soit trop tard.

J'ai était transformée à cause de ma grande curiosité qui a poussé le vampire à me mordre, pour me faire taire. Il s'est toutefois résigné à me transformer pour ne pas me laisser mourir. Je ne lui ai jamais pardonné cela alors je l'ai tué, quelques années après. Il a fallut que j'use de mes charmes pour d'arriver à mes fins, mais ça je sais faire. J'ai beaucoup de ressources, dira-t-on... On peut dire que je suis vicieuse, oui. Mais ma curiosité atteint aussi des sommets. Je pense que sans la détermination que j'ai, et mon charisme, Ann-Lys m'aurait tuée. Mais je suis devenu bien trop importante pour qu'elle en arrive à cette extrémité. Je suis donc devenue une informatrice très précieuse pour le groupe auquel j'appartiens aujourd'hui... même si je suis assez craintive envers Ann-Lys : au moindre faux pas, je sais qu'elle me tuera. J'essaye donc de l'éviter un maximum tout en entrant dans les bonnes grâces de son mari. La tâche est rude mais ça ne m'arrêtera pas !

Autrefois j'étais un petit charlatan qui proposait des remèdes miracles qui ne faisaient en fait rien d'autre que d'accélérer votre mort. Aujourd'hui, je fais à peu près pareil : j’accélère la mort des gens. Et c'est simple : Nadine et moi avons mis au point beaucoup de stratagèmes. Demander l'hospitalité et tous les tuer, par exemple. Mais ces petits jeux nous ont lassés. Du coup, on fait cavalier seul, et c'est à qui aura tués le plus de monde. Pour ma part, je préfère les sorciers. Mon rêve est d'entrer à Poudlard et de faire un carnage. J'ai d'ailleurs pris pour habitude d'arracher la jugulaire aux cadavres que je laisse derrière moi... Ainsi, je peux prouver combien de personnes j'ai tué simplement en montrant les restes. C'est très pratique.

Je suis une tueuse née. Chaque jour, ce sont des dizaines de sorciers qui périssent par ma faute. Je crois que j'entre dans une espèce de compétition avec Albert. Il faut dire qu'on se fait rudement chier parmi les vampires. Avec leurs airs pompeux, leurs manies typiquement françaises... J'ai qu'une envie : m'enfuir. Mais je sais que c'est impossible. Alors, avec Albert, on s'amuse comme on peut. On a projeté de s'introduire à Poudlard mais les professeurs connaissent des sortilèges puissants capables de nous maîtriser... Et puis il y a Dumbledore. Nous savons qu'il est un sorcier assez puissant pour faire tomber un De La Fontaine. Mais par dessus tout, si nous faisions révéler notre existence au monde sorcier, nous aurions tôt fait de devoir nous exiler. Car Ann-Lys est une véritable despote : elle nous tuerait ! On va peut-être donc rester aux meurtres de sorciers... On aime tellement les traquer...

J'ai été longtemps assez désemparé à l'idée de devoir tuer des humains. Car je garde des séquelles de mon enfance et du moment où l'on a déchiré ma famille. Car le vampire qui m'a attaqué ma soeur et moi n'a pas eu le temps d'achever son travail : mon père l'a tué avant qu'il ne transforme ma soeur, et après qu'il m'est transformé. Ce soir-là, il perdit donc deux de ses enfants. Je me suis occupé du troisième et dernier. Je ne supportais pas que quelqu'un d'autre que ma défunte soeur et moi jouisse d'une vie harmonieuse avec mes parents. Mais le sang me répugne, le meurtre plus encore. Mais j'ai enfin eu une raison de vivre lorsque les De La Fontaine ont passé ce décret. Maintenant, je séduis et fornique. Ca permet d'oublier le mal. Et Poudlard est mon terrain de chasse. Quant à l'extérieur, je le nettoie en m'abreuvant de toutes ces catins qui vivent en moyennant finance de leurs charmes. Je suis un Jack l’Éventreur des temps mordernes.

J'ai pas terriblement envie de décrire ce que je suis devenue. Parce que je suis un monstre incontrôlable. Non pas que je n'aime pas ça, c'est surtout que je ne sais pas comment ne pas tuer mes victimes. Je suis comme un chat lorsqu'il tue un lézard : il donne des coups de pattes dessus pour voir s'il réagi. C'est un peu moi : une fois que je suis abreuvée, je tape ma victime pour voir si elle est morte. Ça a toujours été le cas. Du coup j'ai jamais réussi à transformer quelqu'un et Ann-Lys De La Fontaine pense que je suis un danger pour les vampires. Car tant de morts pourrait éveiller les soupçons. J'ai donc deux ans pour transformer quelqu'un, sinon on me tuera. Mais le hic c'est que connaître cette échéance avive ma soif... ce qui me pousse à tuer encore plus de monde. Il faut absolument que je trouve un moyen de ne pas tuer et de transformer !

J'habite Pré-au-Lard, oui. C'est très agréable car mon fils est à Poudlard. Juste à côté, en somme. Étant mannequin, je ne peux pas souvent le voir alors je viens souvent me renseigner sur lui, au château. Mais il semblerait que ce ne soit pas bien vu. Je n'en ai rien à faire ! Si je veux quelque chose, je l'obtiens. D'autant plus que maintenant je suis vampire. Bien sûr, personne ne le sait. Pas même mon fils, encore moins mon mari. Toujours est-il que ma carrière a décollé grâce à ça : car ma beauté a supplanté celle des autres. Mais il y a des inconvénients : déjà, j'ai la royauté sur le dos, ensuite j'ai peur de rentrer dans des colères noires et de tuer tous ceux qui m'empêche de voir mon fils... Je me demande ce qu'il pense de tout cela, d'ailleurs.